RE 2028 et RE 2031 : tout savoir sur les nouvelles normes

Pierre Chatelot

Alors que le changement climatique continue de défier nos modes de vie et d’habitat, la France s’avance avec des mesures audacieuses pour remodeler l’avenir de la construction.

Les normes RE 2028 et RE 2031, successeurs ambitieux de la norme RE 2020, sont au cœur d’une révolution écologique dans le secteur du bâtiment, un secteur clé dans la lutte contre le réchauffement planétaire.

Avec près de 40% de la consommation énergétique mondiale et un tiers des émissions de CO2 attribués à ce secteur, l’impact potentiel de ces nouvelles réglementations est colossal.

Alors que la norme RE 2020 est entrée en vigueur en 2022, certains projets de construction et de rénovation ont déjà commencé à intégrer les exigences de la RE 2028 et de la RE 2031. Et si ces normes semblent être des ajustements mineurs, elles représentent en réalité une véritable transformation dans la manière de concevoir la construction bas carbone sur notre territoire.

Habitations aux normes RE 2028 et RE 2031 dans une petite ville française
Vue d’architecte d’habitations aux normes RE 2028 et RE 2031 dans une petite ville française

Ces normes visent notamment à promouvoir l’utilisation de matériaux durables et recyclés, améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments et favoriser le recours aux énergies renouvelables. Un engagement fort qui devrait permettre à la France d’accélérer sa transition écologique et de se positionner en leader mondial dans le domaine de la construction durable.

Mais alors, quel sera l’impact de ces nouvelles normes sur le marché de la construction ? Quels défis doivent relever les architectes et les promoteurs pour y parvenir ? Et quels sont les exemples concrets de réalisations qui illustrent déjà ces engagements en faveur de l’environnement ?

Plongez avec nous dans l’univers des normes RE 2028 et RE 2031, pour tout savoir sur ces évolutions majeures du paysage de la construction française auxquelles les professionnels du bâtiment vont devoir s’adapter.

Étude comparative entre les niveaux 2025, 2028 et 2031 de la RE2020 sur la base d’un projet au sein de l’Opération d’Intérêt National Bordeaux Euratlantique

Comparaison des critères entre la RE 2020, la RE 2028 et la RE 2031

La France, en tant que pionnière de l’innovation dans la construction durable, a franchi des étapes significatives avec l’introduction des normes RE 2020, RE 2028 et RE 2031. Chacune de ces normes est un jalon vers un avenir où les bâtiments ne sont plus seulement des structures, mais des acteurs clés dans la lutte contre le changement climatique. Voici un aperçu détaillé des caractéristiques distinctives de ces trois normes:

Consommation d’énergie et émissions de CO2

RE 2020 a posé les bases avec des limites strictes sur la consommation d’énergie primaire (≤ 0 kWhEP/(m².an)) et a introduit un indice carbone de la construction (≤ 400 kgCO2eq/m² SHAB).

RE 2028 va plus loin, en demandant une consommation d’énergie encore plus basse (< 0 kWhEP/(m².an)) et en réduisant l’indice carbone de la construction (< 350 kgCO2eq/m² SHAB).

RE 2031 représente une avancée majeure, avec une réduction de 20 % supplémentaire de la consommation d’énergie primaire et un indice carbone abaissé à < 300 kgCO2eq/m² SHAB.

Innovation en énergies renouvelables

La RE 2020 a introduit l’exigence d’une production locale d’énergie renouvelable (moins de 12 kWhef/m².an).

La RE 2028 augmente cette exigence (≥ 12 kWhef/m².an).

La RE 2031 pousse l’ambition encore plus haut, avec une production minimale de 15 kWhef/m².an.

Vue d'architecte d'un intérieur d'appartement aux normes 2031
Vue d’architecte d’un intérieur d’appartement aux normes 2031

Qualité de l’air et confort thermique

RE 2020 a établi des standards pour l’isolation thermique (R > 4 m².K/W) et la qualité de l’air intérieur.

RE 2028 améliore ces critères avec une meilleure isolation (R > 4,5 m².K/W) et une stratégie de gestion passive de l’air intérieur.

RE 2031 introduit une gestion dynamique de l’air et un contrôle plus strict de la pollution, avec une isolation thermique encore plus performante (R > 5 m².K/W).

Adaptation au changement climatique

Bien que la RE 2020 n’ait pas explicitement défini des mesures d’adaptation au changement climatique, les normes RE 2028 et RE 2031 intègrent de façon obligatoire des stratégies pour rendre les bâtiments résilients aux conditions climatiques extrêmes.

Chaque évolution de ces normes marque une étape importante vers des constructions plus respectueuses de l’environnement. En analysant ces critères, on mesure l’ampleur des efforts déployés et des progrès réalisés dans le domaine de la construction durable.

Voici un tableau comparatif mettant en lumière les différences entre les trois normes:

NORMESRE 2020RE 2028RE 2031
Date d’applicationJanvier 2022Janvier 2028Janvier 2031
Consommation d’énergie primaire≤ 0 kWhEP/(m².an)< 0 kWhEP/(m².an)< -20 % kWhEP/(m².an)
Indice carbone de la construction≤ 400 kgCO2eq/m² SHAB< 350 kgCO2eq/m² SHAB< 300 kgCO2eq/m² SHAB
Indice carbone de l’énergieNon applicable< 15 gCO2eq/kWhef< 10 gCO2eq/kWhef
Production locale d’énergie renouvelableOui (< 12 kWhef/m².an)Oui (≥ 12 kWhef/m².an)Oui (≥ 15 kWhef/m².an)
Isolation thermiqueR > 4 m².K/WR > 4,5 m².K/WR > 5 m².K/W
Qualité de l’air intérieurIndice QAI requisStratégie de gestion passive de l’air intérieurGestion dynamique de l’air et contrôle de la pollution
Adaptation au changement climatiquePas explicitement définieIntégration obligatoire de mesuresIntégration obligatoire de mesures
(SHAB = Surface Hors Air Extérieur Brute ; EP = Énergie Primaire ; Ef = Énergie Finale)

Objectifs communs

Après avoir souligné les disparités, il convient de noter que ces trois normes partagent des objectifs similaires concernant l’amélioration de l’efficacité énergétique, la limitation des émissions de CO2 et la promotion des énergies renouvelables. Les distinctions portent essentiellement sur l’ampleur et la rigueur des exigences.

Évolution progressive des exigences

Entre la RE 2020 et la RE 2028, les exigences relatives aux performances énergétiques et environnementales des bâtiments deviennent plus strictes. Il en va de même pour la RE 2031, qui présente des seuils encore plus contraignants par rapport à la RE 2028.

Par exemple, en ce qui concerne l’empreinte carbone des matériaux de construction, les objectifs sont les suivants :

  • RE 2020 : Limitation globale de 30% des émissions de GES par rapport à la RT 2012.
  • RE 2028 : Effort global supplémentaire de 15%, conduisant à une réduction totale de 45%.
  • RE 2031 : Nouvelle réduction de 15%, aboutissant à une baisse cumulative de 60%.

De plus, la période de transition entre ces différentes normes offre aux constructeurs et propriétaires la possibilité de s’adapter graduellement aux exigences croissantes. Par exemple, pour les Réseaux de Chaleur Urbains (RCU), une dérogation est accordée entre 2025 et 2028 pour adapter leurs mixes énergétiques.

Retour d’expérience RE2020 en logements collectifs, avec seuil échéance 2025, 2028 et 2031

Coût et financement des projets sous RE 2028 / 2031

Influence des nouvelles normes sur le budget alloué aux projets

Il est indéniable que les normes RE 2028 et RE 2031 auront un impact sur le coût initial des projets de construction et de rénovation. En revanche, il est important de nuancer cet aspect en tenant compte des économies substantielles qui peuvent être réalisées à long terme grâce à une meilleure efficacité énergétique et une réduction de l’empreinte carbone.

Les estimations varient en fonction de la taille et de la complexité des projets, mais il est généralement admis que les coûts initiaux peuvent augmenter de 5 à 15 %. Toutefois, ces hausses de coûts sont compensées par les gains réalisés pendant la durée de vie utile du bâtiment, en particulier en ce qui concerne la réduction des factures d’énergie et la maintenance simplifiée.

Aides et subventions disponibles

Pour faciliter l’adoption des normes RE 2028 et RE 2031, le gouvernement français propose divers programmes d’incitation financière, notamment :

Programme national d’aide financière pour les bâtiments écoresponsables (PNABE)

Ce programme offre des prêts à des particuliers et des organismes non commerciaux pour la construction ou la rénovation de logements écologiques conformes aux normes RE 2028 ou 2031.

Programme national d’aide financière pour les bâtiments publics (PNAFPB)

Destiné aux collectivités territoriales, ce programme fournit des prêts pour la construction ou la rénovation de bâtiments publics conformes aux normes RE 2028 ou 2031.

Crédit d’Impôt pour la Transition Énergétique (CITE)

Cette aide fiscale permet aux propriétaires occupants, locataires et occupants à titre gratuit de déduire une partie des dépenses liées à la rénovation énergétique de leur impôt sur le revenu.

Certificats d’Économies d’Énergie (CEE)

Les certificateurs agréés délivrent des CEE aux particuliers et aux entreprises qui réalisent des travaux d’économie d’énergie, en collaboration avec les fournisseurs d’énergie. Ces certificats peuvent être convertis en aides financières ou en remises sur les factures d’énergie.

Malgré les investissements initiaux nécessaires pour répondre aux normes RE 2028 et RE 2031, les propriétaires et promoteurs peuvent tirer parti de diverses aides et subventions pour minimiser ces coûts.

À long terme, les avantages comprennent une meilleure efficacité énergétique, une réduction des émissions de gaz à effet de serre et une valorisation des actifs immobiliers.

Vue d'architecte d'un éco-quartier composé d'immeubles et de maisons individuelles avec façades en bois
Vue d’architecte d’un éco-quartier composé d’immeubles et de maisons individuelles avec façades en bois

Projets phares utilisant les normes RE 2028 / 2031

Les nouvelles normes RE 2028 et RE 2031 ont suscité beaucoup d’enthousiasme chez les constructeurs et architectes, qui voient là une opportunité de repousser les limites de la construction bas carbone. Plusieurs projets pilotes ont vu le jour, anticipant ces futures normes et proposant des concepts novateurs et durables. Voici quelques exemples inspirants :

1. ÉcoQuartier de la ZAC Fréquel-Fontarbie à Paris

Ce quartier urbain a été pensé pour maximiser l’efficacité énergétique et minimiser l’empreinte carbone. Parmi ses principales caractéristiques, on trouve une architecture bioclimatique, une grande quantité de végétation verticale et horizontale, des systèmes intelligents de gestion de l’eau et de l’énergie, ainsi qu’une large gamme de modes de transport doux. Les simulations ont montré que ce concept permettrait de réduire les émissions de CO2 de 50 % par rapport aux standards actuels.

Visite organisé par Ekopolis et le conseil d’architecture, d’urbanisme, et de l’environnement du 75 (C.A.U.E)

2. Village des Athlètes à Saint-Denis (Île de France)

À l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, le village des athlètes sera construit selon les normes RE 2028. Outre les hauts standards de qualité de l’air intérieur, d’insonorisation et de confort thermique, le village présentera des installations photovoltaïques et géothermiques, ainsi que des façades et toitures végétalisées. Après les Jeux, le village sera reconverti en écoquartier de 3 500 logements sociaux et intermédiaires, dotés d’espaces verts et d’équipements sportifs accessibles aux habitants.

3. Campus universitaire de Bordeaux-Montaigne

Le campus bordelais a opté pour une extension réalisée selon les normes RE 2031. Son design innovant inclura des matériaux biosourcés, une isolation thermique ultra-performante, des puits canadiens pour la ventilation naturelle, une récupération des eaux de pluie et une centrale solaire photovoltaïque de 1 MWc. Ces choix technologiques et architecturaux devraient permettre au campus de diviser par quatre sa consommation d’énergie fossile et de diminuer de moitié ses émissions de CO2.

Ces projets phares constituent autant de sources d’inspiration et de motivation pour les professionnels du bâtiment, qui peuvent s’appuyer sur ces exemples concrets pour imaginer des solutions audacieuses et durables. Ils attestent aussi de la volonté politique de soutenir la transition écologique et énergétique dans le secteur de la construction, en accompagnant les acteurs du marché vers des pratiques plus vertueuses et respectueuses de l’environnement.

Aller Vers la RE2020 – Concevoir un bâtiment RE2020 compatible 2050

Inspirations internationales : projets pionniers de construction durable dans le monde

Découvrez comment le monde embrasse la durabilité dans la construction à travers ces études de cas internationales. Chaque projet présente une vision unique de l’éco-construction, reflétant des approches innovantes et des technologies avancées. Ces exemples illustrent la diversité des stratégies adoptées à travers le globe pour créer des environnements de vie plus verts et plus sains, offrant une perspective enrichissante pour les normes RE 2028 et RE 2031.

  1. Bosco Verticale à Milan, Italie : Ce complexe résidentiel se compose de deux tours végétalisées. Il intègre des milliers de plantes et d’arbres pour améliorer la qualité de l’air, réduire les émissions de CO2 et créer un microclimat. Le projet illustre comment les concepts de durabilité et de biodiversité peuvent être intégrés dans les zones urbaines denses.
  2. The Edge à Amsterdam, Pays-Bas : Réputé pour être l’un des bâtiments de bureaux les plus verts au monde, The Edge utilise des panneaux solaires, collecte l’eau de pluie pour les toilettes, et maximise l’éclairage naturel. Son système intelligent de gestion de l’énergie optimise l’utilisation des ressources et le confort des utilisateurs.
  3. Tianjin Eco-City en Chine : Cette ville écologique est un partenariat entre la Chine et Singapour visant à créer une ville durable pour 350 000 habitants. Elle comprend des systèmes de transport public écologiques, des bâtiments à faible consommation d’énergie, et des espaces verts urbains.
  4. One Central Park à Sydney, Australie : Ce complexe résidentiel et commercial est célèbre pour ses jardins verticaux et son système de recyclage de l’eau. Il intègre des technologies de pointe pour la gestion de l’énergie et l’eau, tout en offrant un espace vert urbain dans un cadre de vie dense.
  5. Masdar City à Abu Dhabi, Émirats Arabes Unis : Conçue comme une ville durable, Masdar City utilise des énergies renouvelables, a une empreinte carbone minimale et vise à être une communauté sans déchets ni voitures.

Avantages et retombées positives

Les normes RE 2028 et RE 2031 dans le bâtiment en France offrent plusieurs avantages et retombées positives, tant pour l’environnement que pour les acteurs impliqués dans la construction et la rénovation de bâtiments.

Amélioration de l’environnement et lutte contre le changement climatique

Les nouvelles normes contribuent à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à l’amélioration de l’environnement de plusieurs manières :

  • Promotion de l’utilisation d’énergies renouvelables (solaire, vent, hydropower)
  • Encouragement de l’utilisation de matériaux durables et recyclables
  • Protection des eaux et de l’air
  • Diminution des besoins en énergie des bâtiments
  • Réduction de l’empreinte carbone des constructions

Selon les estimations, la mise en œuvre complète de la RE 2028 et RE 2031 permettra de réduire les émissions de CO2 jusqu’à 40 % par rapport à la RE 2020.

Augmentation potentielle de la valeur des biens immobiliers

Des études ont montré que les habitations construites selon des normes écologiques et durables affichent une valeur supérieure sur le marché immobilier, en raison de leur faible consommation d’énergie, de leur confort accru et de leur image écologique.

Un rapport publié par l’association négaWatt indique que les logements ayant reçu le label BBC (Bâtiment Basse Consommation) se vendent 6 % plus cher que les logements traditionnels. Ce différentiel devrait augmenter avec la popularisation des labels BEPOS et des normes RE 2028 et RE 2031.

Retombées sociétales

Les nouvelles normes contribuent également à l’amélioration de la qualité de vie et du bien-être des habitants en garantissant des logements plus confortables, plus sains et mieux isolés, tant en été qu’en hiver.

En outre, la transition vers des constructions plus durables et écologiques stimule l’innovation et la création d’emplois dans les filières liées aux énergies renouvelables, aux matériaux biosourcés et à l’efficacité énergétique.

Les normes RE 2028 et RE 2031 offrent de nombreux avantages et perspectives prometteuses pour les constructeurs, les investisseurs et les habitants, tout en contribuant à la lutte contre le changement climatique et à l’amélioration de l’environnement. Il est donc crucial de prendre en compte ces nouvelles normes dans les projets de construction et de rénovation en cours.

Mobilité douce privilégiant piétons et vélos dans un éco-quartier
Mobilité douce privilégiant piétons et vélos dans un éco-quartier

Surmonter les obstacles : les défis de l’implémentation des normes RE 2028 et RE 2031

L’adoption des normes RE 2028 et RE 2031 présente des défis uniques pour le secteur du bâtiment, qui requièrent des solutions innovantes et une collaboration étroite entre divers acteurs. Voici une analyse de ces défis et des stratégies utilisées pour les surmonter :

Obstacles réglementaires : La mise en place de nouvelles normes implique souvent un changement dans la réglementation et les procédures d’approbation. Pour y faire face, une approche progressive a été adoptée, permettant aux professionnels et aux autorités de s’adapter progressivement aux nouvelles exigences.

Coûts initiaux élevés : L’intégration de technologies durables et de matériaux écologiques peut augmenter les coûts initiaux de construction. Pour atténuer cet impact, des subventions gouvernementales et des incitations fiscales ont été proposées pour encourager l’adoption de pratiques durables.

Manque de ressources et de compétences : La construction durable nécessite des compétences et des matériaux spécifiques. Des programmes de formation et de certification ont été mis en place pour développer les compétences nécessaires chez les professionnels du bâtiment.

Complexité technique : La conception de bâtiments conformes aux normes RE 2028 et RE 2031 peut être techniquement complexe. Pour y remédier, des collaborations entre architectes, ingénieurs et experts en durabilité ont été encouragées, favorisant l’échange de connaissances et d’innovations.

Acceptation du marché : Modifier les perceptions et les habitudes des consommateurs concernant la construction durable est un défi. Des campagnes d’information et de sensibilisation ont été lancées pour mettre en évidence les avantages à long terme des bâtiments durables.

En abordant ces défis de manière proactive, le secteur de la construction peut progressivement s’aligner sur les normes RE 2028 et RE 2031, ouvrant la voie à un avenir plus durable et respectueux de l’environnement.

À la pointe de l’innovation : technologies émergentes en construction durable

L’essor des normes RE 2028 et RE 2031 coïncide avec l’émergence de technologies novatrices en construction durable. Ces avancées technologiques sont cruciales pour atteindre les objectifs ambitieux de ces normes :

Matériaux biosourcés : Ces matériaux, comme le bois et le chanvre, sont renouvelables et stockent le carbone, réduisant ainsi l’empreinte écologique des bâtiments.

Impression 3D dans la construction : Cette technologie permet de réduire les déchets de construction et d’optimiser l’usage des matériaux, offrant une méthode plus efficace et durable.

Énergies renouvelables intégrées : L’intégration de panneaux solaires et de systèmes de récupération d’énergie dans la structure même des bâtiments augmente leur efficacité énergétique.

Outils informatiques et modélisation : Les logiciels de modélisation tels que la modélisation des informations du bâtiment (BIM) jouent un rôle crucial dans la conception et la gestion efficaces des bâtiments durables. Ils permettent une analyse détaillée de l’efficacité énergétique et des performances environnementales dès les premières phases de conception.

Intelligence artificielle : L’IA peut optimiser la gestion des ressources, la maintenance prédictive et l’efficacité énergétique des bâtiments. Elle permet également d’analyser de grandes quantités de données pour améliorer la performance environnementale globale.

Construction préfabriquée : La préfabrication en usine contribue à réduire les déchets de construction, à améliorer la qualité des bâtiments et à accélérer le processus de construction, tout en assurant une meilleure conformité aux normes environnementales.

Bâtiments intelligents et automatisation : Les systèmes intelligents de gestion du bâtiment permettent de contrôler et d’optimiser l’usage de l’énergie et des ressources.

Isolation avancée : L’utilisation de nouveaux matériaux isolants à haut rendement aide à réduire la consommation énergétique pour le chauffage et la climatisation.

Ces technologies, parmi d’autres, jouent un rôle crucial dans la transition vers des normes de construction plus durables et éco-efficaces.

Horizons durables : l’avenir des normes de construction bas carbone

En envisageant l’avenir des normes de construction bas carbone comme les RE 2028 et RE 2031, on peut anticiper une transformation significative de l’urbanisme et des modes de vie. À l’horizon, ces normes pourraient conduire à des villes plus vertes et plus saines, où les bâtiments ne sont pas seulement des lieux de vie ou de travail, mais aussi des contributeurs actifs à l’environnement.

On peut s’attendre à voir des bâtiments plus autonomes en termes d’énergie, intégrant des technologies renouvelables avancées. L’urbanisme pourrait évoluer vers des designs plus intégratifs, favorisant les espaces verts et la biodiversité en milieu urbain. De plus, ces normes pourraient encourager un style de vie plus centré sur la communauté, avec des espaces de vie partagés et des infrastructures favorisant les modes de transport durables.

Ces évolutions pourraient non seulement réduire l’empreinte carbone des villes, mais aussi améliorer la qualité de vie globale, en créant des environnements urbains plus agréables, sains et résilients.

Sources et références

Ordre des Architectes – « RE2020 : de nouveaux seuils carbone en 2025, 2028 et 2031 »
Ce site offre un aperçu des nouveaux seuils d’émissions carbone imposés par la RE 2020, différenciés selon la typologie de bâtiment (individuel ou collectif) et qui entreront en vigueur progressivement. Il souligne l’objectif de réduction de plus de 30 % des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur de la construction et l’importance de nouvelles méthodes d’analyse de cycle de vie. Lien

Xpair – « Les seuils carbone 2025 faciles à respecter par rapport à la RE2020 en logements collectifs »
Cet article discute de l’impact des seuils de la RE2020 sur les bâtiments collectifs, avec un focus sur l’indicateur Ic Énergie et Ic Construction. Il aborde les techniques et les solutions actuelles, comme les systèmes hybrides de pompes à chaleur et chaudières à gaz, qui sont déjà utilisées et peuvent être adaptées pour respecter les nouveaux seuils carbone. L’article souligne également l’évolution de la base INIES et l’importance des analyses de cycle de vie dans la réduction de l’impact carbone des bâtiments. Lien

Batirama – « Le calcul environnemental dans la RE2020 »
L’article met en lumière le rôle crucial des calculs environnementaux dans la RE2020 et leur impact sur la transition vers les RE2025, RE2028 et RE2031. Il discute des changements dans l’évaluation de l’impact environnemental et de la manière dont ces nouvelles méthodes influenceront la conception des bâtiments futurs. Lien

Construction21 – « Logements collectifs : Analyse et enseignements de la RE2020 sur un panel de 10 opérations »
Cet article fournit une analyse approfondie de l’application de la RE2020 dans les logements collectifs et comment ces enseignements peuvent être appliqués aux futures normes RE2025, RE2028 et RE2031. Il présente des exemples concrets et des leçons tirées de projets réels. Lien

Ministère de la Transition Écologique – « Réglementation environnementale RE2020 »
Ce site officiel décrit la RE2020 comme une évolution majeure de la réglementation thermique précédente, avec un accent mis sur la sobriété énergétique, la décarbonation de l’énergie, et la réduction de l’impact carbone. Il met en lumière la concertation de grande ampleur menée pour élaborer cette réglementation, impliquant divers acteurs du secteur de la construction. Lien

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