- Définition et importance des bâtiments bas carbone
- Phase de conception des bâtiments bas carbone
- Défis dans la construction de bâtiments bas carbone
- Utilisation des matériaux biosourcés et des matériaux recyclés
- Minimisation de la pollution et des déchets sur les chantiers
- Exemples de bâtiments réalisés en France
- La Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC) et son Influence
- Réglementation RE 2020 : un tournant pour la construction durable
- Le label E+C- et la base Inies : retours d’expérience
- Comparaison internationale des approches en matière de bâtiments bas carbone
- Défis et opportunités de la transition vers des bâtiments bas carbone
- Sources et références
Aujourd’hui, je vous emmène explorer les bâtiments bas carbone, véritables révolutions de l’architecture et de la construction. Ces structures novatrices ne sont pas seulement des créations esthétiques, elles sont au cœur d’une lutte essentielle contre le changement climatique, redéfinissant notre manière de vivre et d’habiter.
Pourquoi est-ce si important ? Eh bien, saviez-vous que le secteur du bâtiment est responsable de près de 40% des émissions de CO2 dans le monde et produit environ un tiers des déchets globaux ? C’est énorme, n’est-ce pas ? Et dans nos maisons, le chauffage représente à lui seul environ 60% des émissions de CO2. C’est là que les bâtiments bas carbone entrent en jeu, en apportant des solutions innovantes pour réduire considérablement ces chiffres alarmants.
Définition et importance des bâtiments bas carbone
Qu’est-ce qu’un bâtiment bas carbone ?
Les bâtiments bas carbone sont au cœur d’une révolution dans le secteur de la construction. Concrètement, il s’agit de structures conçues et réalisées avec l’objectif de minimiser leur empreinte carbone. Cela englobe tout, de l’utilisation de matériaux à faible émission de carbone, à des méthodes de construction innovantes et à des systèmes énergétiques efficaces. En bref, ces bâtiments visent à réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre tout au long de leur cycle de vie.
L’importance cruciale des bâtiments bas carbone
Pourquoi est-ce si vital ? Avec les secteurs du bâtiment et de la construction représentant une part considérable des émissions mondiales de CO2, la transition vers des bâtiments bas carbone n’est pas seulement souhaitable, mais essentielle. En adoptant cette approche, nous pouvons significativement réduire l’impact environnemental du secteur, tout en contribuant à l’atténuation du changement climatique.
Phase de conception des bâtiments bas carbone
La phase de conception est cruciale dans la création de bâtiments bas carbone. Elle implique une approche intégrée et innovante, où chaque élément est soigneusement planifié pour minimiser l’impact environnemental. Voici les aspects clés de cette phase :
- Planification énergétique :
- L’objectif est de maximiser l’efficacité énergétique du bâtiment. Cela implique une orientation optimale pour profiter de la lumière naturelle, la conception de systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation (CVC) efficaces, et l’intégration de sources d’énergie renouvelables comme les panneaux solaires.
- Choix des matériaux :
- Les matériaux doivent être choisis non seulement pour leur performance et durabilité, mais aussi pour leur faible empreinte carbone. Cela inclut des matériaux biosourcés, recyclés et locaux pour réduire les émissions liées au transport.
- Conception orientée biodiversité :
- La conception doit tenir compte de l’intégration harmonieuse du bâtiment dans son environnement naturel. Cela peut inclure des toits et murs végétalisés, la création d’espaces verts et la préservation des écosystèmes locaux.
- Utilisation de logiciels de modélisation :
- Des outils comme la modélisation des informations du bâtiment (BIM) et les logiciels de simulation énergétique permettent de visualiser et d’optimiser la performance du bâtiment dès les premières étapes de la conception.
- Prise en compte du cycle de vie :
- La conception doit évaluer l’impact environnemental du bâtiment sur l’ensemble de son cycle de vie, de la construction à la démolition, en passant par l’exploitation.
- Collaboration interdisciplinaire :
- Une étroite collaboration entre architectes, ingénieurs, constructeurs et spécialistes de l’environnement est essentielle pour créer un bâtiment véritablement bas carbone.
- Adaptabilité et flexibilité :
- Les bâtiments doivent être conçus pour être adaptables et flexibles, afin de répondre aux changements d’utilisation et aux évolutions technologiques futures.
La phase de conception des bâtiments bas carbone est une étape stratégique où l’innovation, la durabilité et l’efficacité énergétique se rencontrent pour créer des espaces qui respectent l’environnement tout en étant fonctionnels et esthétiques.
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Défis dans la construction de bâtiments bas carbone
La construction de bâtiments bas carbone comporte des défis techniques spécifiques. Pour mieux comprendre comment ces défis peuvent être surmontés, explorons quelques technologies spécifiques et études de cas pertinentes :
- Technologie des matériaux innovants :
- Panneaux solaires intégrés : Des projets comme la Tour Elithis à Strasbourg ont utilisé des panneaux solaires intégrés dans la façade du bâtiment. Cette technologie permet non seulement une production d’énergie renouvelable mais aussi une intégration esthétique dans le design du bâtiment.
- Isolation performante : L’utilisation de matériaux d’isolation avancés, comme le béton cellulaire ou la laine de bois, a été cruciale dans la rénovation de la Tour Montparnasse à Paris. Ces matériaux offrent une excellente isolation thermique et acoustique tout en étant écologiques.
- Systèmes de gestion de l’énergie :
- Domotique et automatisation : Dans l’éco-quartier de la ZAC Clichy-Batignolles à Paris, des systèmes de gestion intelligents sont utilisés pour optimiser la consommation d’énergie. Ces systèmes permettent de contrôler automatiquement l’éclairage, le chauffage et la ventilation, réduisant ainsi la consommation d’énergie.
- Récupération de chaleur : Des systèmes de récupération de chaleur ont été mis en place dans plusieurs projets, comme à Grenoble avec l’ÉcoCité. Ces systèmes récupèrent la chaleur générée par différentes sources (eau usée, air expulsé, etc.) pour chauffer l’eau ou l’espace, réduisant ainsi la demande en énergie externe.
- Intégration de la nature et biodiversité :
- Toits et murs végétalisés : Le Bosco Verticale à Milan est un exemple exceptionnel de cette approche. Les toits et murs végétalisés aident à réguler la température intérieure, améliorent la qualité de l’air et augmentent la biodiversité urbaine.
- Gestion de l’eau et durabilité :
- Systèmes de récupération des eaux pluviales : Ces systèmes, utilisés dans des projets comme la Smartseille à Marseille, collectent et traitent l’eau de pluie pour l’utilisation dans les toilettes et l’arrosage, contribuant à une gestion durable de l’eau.
- Constructions modulaires et flexibles :
- Utilisation de structures modulaires : La construction modulaire, qui a été mise en œuvre dans certains projets de l’Éco-quartier Flaubert à Grenoble, permet une construction plus rapide, plus flexible et souvent plus durable, car elle réduit les déchets de construction et permet une plus grande flexibilité dans la conception.
Ces technologies et approches montrent que, bien que les défis soient réels, ils peuvent être surmontés grâce à l’innovation et à la collaboration entre les différents acteurs du secteur de la construction. En intégrant ces solutions avancées, les bâtiments bas carbone ne sont pas seulement un idéal écologique mais deviennent une réalité tangible et efficace.
Utilisation des matériaux biosourcés et des matériaux recyclés
Les matériaux biosourcés et des matériaux recyclés jouent également un rôle majeur dans la construction de bâtiments bas carbone :
- Matériaux biosourcés : Des matériaux comme le bois, le chanvre, la paille, ou encore le liège sont utilisés pour leur faible empreinte carbone et leurs propriétés d’isolation naturelle. Leur utilisation favorise une construction plus écologique et durable.
- Matériaux recyclés : L’utilisation de matériaux recyclés, comme le béton recyclé, le verre ou les plastiques récupérés, contribue à la réduction de l’empreinte environnementale globale du bâtiment. Ces matériaux réduisent la dépendance aux ressources vierges et minimisent les déchets de construction.
- Durabilité et performance : Les matériaux biosourcés et recyclés offrent souvent d’excellentes performances en termes d’isolation et de durabilité, tout en contribuant à un environnement intérieur plus sain.
- Innovation et recherche : La recherche continue et l’innovation dans le domaine des matériaux biosourcés et recyclés ouvrent de nouvelles possibilités pour la construction durable, en améliorant constamment les caractéristiques et l’efficacité de ces matériaux.
Minimisation de la pollution et des déchets sur les chantiers
La gestion durable des chantiers de construction est cruciale pour réduire l’empreinte écologique des bâtiments bas carbone. Voici quelques pratiques essentielles :
- Gestion des déchets : La mise en place de systèmes de tri et de recyclage efficaces sur les chantiers permet de minimiser les déchets. Des techniques comme la réutilisation des matériaux sur place ou leur recyclage pour d’autres usages réduisent l’impact environnemental.
- Réduction de la pollution : L’utilisation d’équipements moins polluants, comme des engins de chantier électriques ou à faible émission, contribue à réduire la pollution atmosphérique. De même, l’adoption de pratiques de chantier qui limitent la perturbation du sol et la pollution de l’eau est essentielle.
- Logistique éco-responsable : Optimiser la logistique pour réduire les trajets de transport, en privilégiant les fournisseurs locaux et en planifiant minutieusement les livraisons, peut réduire significativement l’empreinte carbone des chantiers.
- Protection de la biodiversité : Sur les sites sensibles, des mesures doivent être prises pour protéger la faune et la flore locales, en évitant la destruction des habitats naturels et en intégrant des solutions de biodiversité dans le projet lui-même.
Exemples de bâtiments réalisés en France
L’approche vers des bâtiments bas carbone prend vie de manière unique dans différentes régions de France, chacune avec ses propres défis et solutions. Examinons de plus près quelques exemples locaux qui illustrent comment les communautés et les villes s’engagent dans cette transformation durable.
1. L’éco-quartier de la ZAC Clichy-Batignolles à Paris : Au cœur de la capitale, l’éco-quartier de la ZAC Clichy-Batignolles se dresse comme un modèle de développement urbain durable. Ce projet intègre des bâtiments bas carbone avec des toitures végétalisées, une gestion optimisée de l’eau et des espaces verts abondants. Il symbolise l’engagement de Paris en faveur de l’urbanisme durable et de la réduction de l’empreinte carbone.
2. Le projet ÉcoCité à Grenoble : Grenoble, souvent surnommée la « Capitale des Alpes », mène l’initiative ÉcoCité, axée sur la création de bâtiments éco-énergétiques et la rénovation énergétique de l’existant. Ce projet met en lumière l’engagement de la ville à allier innovation technologique et respect de l’environnement.
3. Le programme « Lyon Confluence » à Lyon : Lyon Confluence est l’un des plus grands projets urbains en Europe, visant à transformer un ancien quartier industriel en un espace de vie durable. Ce projet inclut des bâtiments à haute performance énergétique et des innovations en matière de mobilité durable, illustrant l’approche proactive de Lyon en matière de développement urbain durable.
4. La rénovation de la Tour Elithis à Strasbourg : À Strasbourg, la Tour Elithis, conçue pour être à énergie positive, représente une avancée remarquable dans l’architecture durable. En produisant plus d’énergie qu’elle n’en consomme, cette tour montre comment les innovations en matière de bâtiment peuvent directement contribuer à la réduction des émissions de carbone.
5. Le développement de Bordeaux Euratlantique : Bordeaux ne reste pas en marge avec son projet ambitieux Bordeaux Euratlantique, visant à créer un vaste éco-quartier. Ce projet inclut des logements bas carbone, des bureaux et des espaces publics conçus selon des critères stricts de durabilité, démontrant l’engagement de Bordeaux en faveur d’un développement urbain équilibré et respectueux de l’environnement.
6. Le projet « Smartseille » à Marseille : Marseille se lance dans l’innovation avec le projet « Smartseille », un éco-quartier exemplaire qui combine des bâtiments bas carbone avec des technologies intelligentes pour une gestion optimisée des ressources. Ce projet met l’accent sur la durabilité tout en cherchant à améliorer la qualité de vie urbaine.
7. La rénovation de la Tour Montparnasse à Paris : La célèbre Tour Montparnasse subit une transformation majeure pour devenir un exemple de durabilité. Avec une rénovation axée sur l’efficacité énergétique et l’utilisation de matériaux durables, la tour est en passe de devenir un symbole de l’architecture écologique en milieu urbain.
8. Le projet « Ecocité de la Vallée de la Seine » à Rouen : Ce projet ambitieux vise à transformer la Vallée de la Seine en un espace de vie durable, intégrant des bâtiments à faible impact carbone, des espaces verts et des solutions de mobilité durable. Il représente un effort collaboratif pour créer un environnement urbain respectueux de l’environnement.
9. L’éco-quartier Flaubert à Grenoble : Ce projet complémentaire à l’ÉcoCité de Grenoble se distingue par son approche holistique de la durabilité. Il comprend des bâtiments bas carbone, mais aussi des initiatives en matière de biodiversité, de mobilité durable et d’engagement communautaire.
10. Le projet « YRYS » à Alençon : Ce projet innovant à Alençon est un prototype de maison individuelle bas carbone. Il combine des technologies de pointe en matière d’efficacité énergétique, de matériaux durables et de santé et confort des occupants, offrant ainsi un aperçu de ce que pourrait être l’habitat individuel de demain.
11. Ecoquartier de Monconseil à Tours : Dans le panorama des bâtiments bas carbone réalisés en France, le programme d’écoquartier de Monconseil à Tours se distingue par son caractère novateur. Arkéa Flex, en collaboration avec Foncia, y a inauguré un projet de copropriété entièrement modulable et bas carbone. Cette réalisation incarne une nouvelle approche de l’habitat, où flexibilité et respect de l’environnement s’entremêlent pour répondre aux enjeux actuels du développement durable.
Le concept repose sur des logements évolutifs qui peuvent s’adapter aux changements de vie de leurs habitants, évitant ainsi les rénovations coûteuses et réduisant l’empreinte carbone liée à la construction et à l’usage des bâtiments.
La Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC) et son Influence
La SNBC : un pilier de la politique environnementale
La Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC) joue un rôle pivot dans l’orientation des politiques publiques françaises en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Élaborée par le Ministère de la Transition Écologique, cette stratégie fixe un cap clair pour la transition vers une économie bas carbone, y compris dans le secteur du bâtiment.
L’impact de la SNBC sur le secteur de la construction
En mettant l’accent sur des normes plus strictes pour les bâtiments neufs et la rénovation des structures existantes, la SNBC influence directement les méthodes de construction et les choix de matériaux. Elle encourage ainsi l’innovation et favorise le développement de solutions de construction plus durables et respectueuses de l’environnement.
Réglementation RE 2020 : un tournant pour la construction durable
RE 2020 : Une réglementation innovante
La Réglementation Environnementale 2020 (RE 2020) est un jalon majeur dans la politique de construction en France. Elle remplace la RT 2012 et vise à diminuer l’impact écologique des bâtiments neufs. La RE 2020 impose des normes strictes en termes d’efficacité énergétique, d’émissions de gaz à effet de serre, et d’utilisation de matériaux durables. Cette réglementation est essentielle pour réduire l’empreinte carbone du secteur du bâtiment et favoriser la transition vers des constructions plus respectueuses de l’environnement.
Impact sur les nouvelles constructions
L’impact de la RE 2020 est significatif. Elle incite les constructeurs à adopter des technologies et des méthodes de construction durables, en mettant l’accent sur l’utilisation de matériaux à faible impact carbone et sur des conceptions énergétiquement efficaces. Cette approche contribue à créer des bâtiments qui non seulement consomment moins d’énergie, mais qui participent également à la lutte contre le changement climatique.
Le label E+C- et la base Inies : retours d’expérience
Le label E+C- : un précurseur
Avant la RE 2020, le label E+C- (Énergie positive et Réduction Carbone) a joué un rôle crucial dans la préparation du terrain pour la nouvelle réglementation. Ce label visait à encourager la construction de bâtiments à énergie positive et à faible empreinte carbone. Les retours d’expérience sur ce label ont été fondamentaux pour façonner les normes et les attentes de la RE 2020.
La base Inies : un outil indispensable
La base de données Inies est un outil clé pour les professionnels du bâtiment. Elle fournit des informations précieuses sur les performances environnementales des produits et des matériaux de construction. Cette base a été particulièrement utile pour informer les acteurs du bâtiment sur les meilleures pratiques en matière de choix de matériaux et de techniques de construction, en ligne avec les objectifs de la RE 2020.
La réglementation RE 2020, soutenue par les enseignements tirés du label E+C- et les données de la base Inies, marque un progrès significatif pour le secteur du bâtiment en France, orientant résolument l’industrie vers un avenir plus durable et responsable.
Comparaison internationale des approches en matière de bâtiments bas carbone
La France face au monde
La France, avec sa réglementation RE 2020 et les initiatives de l’Association BBCA, s’est positionnée comme un leader dans la construction de bâtiments bas carbone. Comparativement, d’autres pays adoptent des approches similaires mais avec leurs propres spécificités.
Par exemple, des pays comme l’Allemagne et le Royaume-Uni se concentrent également sur la rénovation énergétique des bâtiments existants et la mise en œuvre de normes énergétiques strictes pour les constructions neuves. En Scandinavie, l’accent est mis sur l’utilisation de matériaux durables et renouvelables, comme le bois, dans la construction.
Initiatives européennes : la Low Carbon Building Initiative
L’Europe, en général, montre un engagement fort envers la construction durable. La Low Carbon Building Initiative, soutenue par Bureau Veritas France, en est un parfait exemple. Cette initiative vise à harmoniser la mesure des émissions carbone des bâtiments sur tout leur cycle de vie à travers l’Europe. Elle souligne l’importance de considérer l’empreinte carbone globale d’un bâtiment, de sa construction à son exploitation, et même jusqu’à sa démolition.
L’initiative C40 : un engagement mondial
Au niveau mondial, l’initiative C40 pour les bâtiments à zéro émission nette de carbone joue un rôle crucial. Elle rassemble des villes du monde entier, y compris plusieurs villes françaises, pour partager des connaissances, des stratégies et des ressources dans le but de créer des bâtiments qui ne contribuent pas au changement climatique. Cette initiative met en lumière l’importance d’une collaboration mondiale pour atteindre des objectifs ambitieux en matière de réduction des émissions de carbone dans le secteur de la construction.
En comparant les approches françaises avec celles d’autres pays et en examinant des initiatives comme la Low Carbon Building Initiative et le C40, il est clair que la lutte contre les émissions de carbone dans le secteur de la construction est un effort mondial. Chaque pays apporte ses propres innovations et stratégies, contribuant ainsi à une vision globale pour un avenir durable dans la construction.
Projets de bâtiments réalisés en Europe et dans le monde
- The Edge à Amsterdam, Pays-Bas : Cet immeuble de bureaux est considéré comme l’un des bâtiments de bureau les plus verts du monde. Il utilise des technologies intelligentes pour maximiser l’efficacité énergétique et a été conçu pour réduire considérablement sa consommation d’énergie.
- Bosco Verticale à Milan, Italie : Ces deux tours résidentielles sont célèbres pour leur conception qui intègre des arbres et des plantes sur les balcons. Ce concept de « forêt verticale » aide à la gestion de la température dans les bâtiments, à l’absorption de CO2 et à la production d’oxygène.
- Bullitt Center à Seattle, États-Unis : Connu comme le bâtiment commercial le plus durable au monde, le Bullitt Center est conçu pour être autonome en énergie grâce à son utilisation massive de panneaux solaires et à ses systèmes de recyclage de l’eau.
- One Central Park à Sydney, Australie : Ce complexe résidentiel et commercial se distingue par sa façade recouverte de plantes vertes et son système d’énergie renouvelable, qui en font un exemple de bâtiment écologique en milieu urbain.
- Drake Landing Solar Community au Canada : Il s’agit d’un quartier résidentiel unique qui utilise l’énergie solaire pour chauffer les maisons pendant l’hiver, atteignant ainsi un niveau d’efficacité énergétique et de réduction des émissions de carbone exceptionnel.
Ces projets démontrent que la construction de bâtiments bas carbone et bioclimatiques est une tendance mondiale, avec des approches et des technologies diversifiées adaptées aux différents climats et environnements urbains. Ils illustrent l’engagement global envers un avenir plus durable, à travers des solutions innovantes et écologiques dans le secteur de la construction.
Défis et opportunités de la transition vers des bâtiments bas carbone
Défis de la transition
Défis techniques
La transition vers des bâtiments bas carbone présente plusieurs défis techniques. Le premier est l’adaptation des méthodes de construction existantes. Intégrer de nouveaux matériaux et technologies nécessite souvent de repenser les processus de construction traditionnels. De plus, garantir l’efficacité énergétique et l’empreinte carbone réduite sur l’ensemble du cycle de vie du bâtiment est un défi complexe qui exige des compétences et des connaissances spécialisées.
Défis économiques
Sur le plan économique, le coût initial des constructions bas carbone peut être plus élevé que celui des constructions traditionnelles. Cela est dû à l’utilisation de matériaux écologiques et de technologies avancées. Pour les promoteurs et les investisseurs, cela peut représenter un obstacle, notamment dans les régions où les incitations financières ou les subventions pour de telles constructions sont limitées.
Opportunités d’innovation et de développement durable
Innovation dans la construction
Malgré ces défis, la transition vers des bâtiments bas carbone ouvre de vastes opportunités d’innovation. Les architectes, ingénieurs et constructeurs sont encouragés à explorer de nouvelles idées, matériaux et technologies pour réduire l’empreinte carbone des bâtiments. Cela peut conduire à des avancées significatives dans la construction durable et la technologie des bâtiments.
Développement durable et avantages à long terme
Les bâtiments bas carbone représentent une étape essentielle vers un avenir plus durable. Ils offrent non seulement des avantages environnementaux, mais aussi économiques à long terme, comme la réduction des coûts énergétiques et l’augmentation de la valeur immobilière. De plus, ces bâtiments peuvent améliorer la qualité de vie des occupants grâce à une meilleure qualité de l’air et un confort accru.
Bien que la transition vers des bâtiments bas carbone présente des défis techniques et économiques, elle offre également des opportunités considérables pour l’innovation et le développement durable.
Sources et références
Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC) – Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires
Ce document présente la feuille de route de la France pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, conformément à l’Accord de Paris. Il définit les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et les politiques publiques nécessaires pour réussir cette transition. Lien
Bâtiment à énergie positive et réduction carbone – Ministère de la Transition Écologique
Ce document décrit l’engagement de l’État et des acteurs de la construction pour produire des bâtiments à énergie positive et bas carbone. Elle met en lumière l’expérimentation nationale visant à tester l’adéquation entre l’ambition environnementale et la maîtrise des coûts de construction. Lien
Label bas-carbone – Ministère de la Transition Énergétique
Ce label a été créé pour soutenir la mise en œuvre de la SNBC. Il est géré par le Ministère de la Transition Energétique et certifie les projets de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le label bas-carbone est un outil clé pour encourager les initiatives locales de développement durable. Lien
Construction et performance environnementale du bâtiment – Ministère de la Transition Écologique
Cette source aborde les efforts de la France pour améliorer la performance énergétique des bâtiments. Elle souligne l’importance de réduire les consommations d’énergie et l’empreinte carbone des bâtiments, en lien avec les objectifs du Plan climat et la neutralité carbone d’ici 2050. Lien
Saint-Nazaire : Un quartier bas carbone sur le site de l’ancien hôpital – Le Moniteur
Cet article décrit le projet de développement d’un quartier bas carbone sur le site de l’ancien hôpital de Saint-Nazaire. Le projet vise à transformer cette zone en un espace de vie moderne et durable, avec un accent sur la réduction de l’empreinte carbone. Lien
Béton bas carbone : de quoi parle-t-on ? – Construction21
Cet article explore le concept du béton bas carbone, un matériau clé dans la construction de bâtiments écologiques. Il discute des différentes approches pour réduire l’empreinte carbone du béton, qui est traditionnellement un matériau à forte intensité de carbone. Lien
RE2020 : Calculer l’impact carbone d’un bâtiment – Cerema
Cet article fournit des informations sur la manière dont la réglementation environnementale 2020 (RE2020) influence le calcul de l’impact carbone des bâtiments en France. Il met en évidence l’importance de l’analyse du cycle de vie (ACV) dans l’évaluation de l’empreinte carbone des constructions. Lien
Accélérateur de bâtiments net zéro carbone – C40
Cette page du site C40 met en évidence l’importance de la collaboration entre les villes du monde entier pour partager les connaissances, les ressources et les meilleures pratiques dans le but d’atteindre les objectifs de durabilité dans la construction. Lien
COP28 : la France lance ‘Buildings Breakthrough’ visant zéro émission dans le secteur du bâtiment d’ici 2030 – Ministère de la Transition Écologique
L’article détaille l’initiative « Buildings Breakthrough » lancée par la France à l’occasion de la COP28, qui vise à atteindre zéro émission dans le secteur du bâtiment d’ici 2030. Lien