La rénovation bas carbone des bâtiments : une solution d’avenir

Pierre Chatelot

Dans un monde où les défis climatiques se font de plus en plus pressants, l’heure est à l’action concrète. Selon le dernier rapport du GIEC, les émissions globales de CO2 doivent diminuer de 45% d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2010 pour limiter le réchauffement planétaire à 1,5°C. Face à cette urgence, la rénovation bas carbone des bâtiments émerge non seulement comme une nécessité impérieuse, mais aussi comme une opportunité d’innovation et de transformation durable.

Savez-vous que le secteur du bâtiment représente à lui seul 40% de la consommation énergétique mondiale et émet autant de CO2 que tous les transports confondus ? Ces chiffres, à la fois alarmants et révélateurs, soulignent l’importance capitale de repenser nos habitats.

De la Tour Montparnasse à Paris, transformée en icône de durabilité avec sa réduction de 60% des émissions de CO2, aux maisons passives de Fribourg, qui illustrent le potentiel des énergies renouvelables, les exemples de réussite abondent. Ces initiatives montrent la voie vers un avenir où les bâtiments ne sont plus des gouffres énergétiques, mais des exemples de durabilité et d’efficacité.

Dans cette optique, la France, avec sa réglementation RE 2020, s’inscrit en pionnière, en établissant des normes ambitieuses pour la construction et la rénovation. Ces nouvelles directives incitent à une réflexion profonde sur l’utilisation de matériaux bio-sourcés, l’efficacité énergétique et l’intégration de technologies innovantes pour réduire drastiquement l’empreinte carbone des bâtiments.

Mais quels sont les véritables enjeux derrière ces mutations ? Et comment s’articulent-elles à l’international ? Au fil de notre investigation, nous décrypterons les tendances observées chez nos voisins européens et analyserons leurs retombées écologiques et sociétales.

Rénover bas carbone, c’est penser cycle de vie du bâtiment.

Qu’est-ce que la rénovation bas carbone ?

Il s’agit d’une démarche qui vise à réduire significativement l’empreinte carbone des bâtiments existants. Cette approche englobe tout, depuis le choix des matériaux de construction jusqu’aux méthodes employées pendant les travaux. L’objectif est d’utiliser des matériaux bas carbone, de favoriser l’isolation efficace et d’intégrer des technologies éco-énergétiques.

Un autre aspect important est l’adoption de matériaux biosourcés et de pratiques d’économie circulaire. Cela inclut, par exemple, l’utilisation de matériaux recyclés ou réutilisés, ainsi que l’adoption de techniques de construction qui minimisent les déchets. Des matériaux comme le béton de chanvre, la laine de bois, ou encore la terre crue sont des exemples de solutions biosourcées qui peuvent être utilisées dans la rénovation pour réduire l’empreinte carbone​

Chantier de rénovation bas carbone d'un immeuble
Chantier de rénovation bas carbone d’un immeuble

Les meilleures pratiques actuelles en matière de rénovation bas carbone des bâtiments en France

L’isolation thermique performante

L’isolation thermique est un point fondamental lorsqu’il s’agit de rendre votre habitation plus écologique. Grâce à elle, il est possible de garder la fraîcheur en été et la chaleur en hiver, limitant ainsi les besoins en climatisation et en chauffage. Selon une étude menée par l’association BBC Banlieues Durables, améliorer l’isolation d’un bâtiment permettrait de diviser par deux sa consommation énergétique moyenne.

Les matériaux durables et à faible empreinte carbone

Privilégier des matériaux durables et ayant une faible empreinte carbone est essentiel pour construire et rénover des bâtiments de façon responsable. Il existe désormais toute une gamme de produits issus de matériaux recyclés ou renouvelables, présentant de bonnes performances thermiques et acoustiques. Un exemple frappant est celui du bois, qui stocke le dioxyde de carbone pendant sa croissance et offre une alternative séduisante aux matériaux traditionnels tels que le béton et l’acier.

Exemples de matériaux

  1. Béton de chanvre : Ce matériau innovant est un composite fait de chènevotte (partie intérieure de la tige du chanvre) et de chaux. Ce mélange crée un matériau de construction léger, isolant et résistant à l’humidité. Sa capacité à stocker le carbone pendant la croissance du chanvre en fait une solution particulièrement durable.
  2. Bois : Le bois est un matériau biosourcé qui capture et stocke le carbone durant sa croissance, contrairement aux matériaux traditionnels tels que le béton et l’acier. Il présente d’excellentes qualités d’isolation thermique et acoustique et peut être utilisé pour les structures, les menuiseries et les revêtements.
  3. Liège : Issu de l’écorce du chêne-liège, le liège est un excellent isolant thermique et acoustique, imperméable à l’eau et ignifuge. Il est entièrement recyclable et peut être utilisé en granulés ou en panneaux pour l’isolation des murs, des sols et des toitures.
  4. Chanvre : Le chanvre est une plante cultivée localement en France, idéale pour la production de fibres isolantes. Ses propriétés thermiques et acoustiques en font un choix populaire pour l’isolation des murs, des cloisons et des combles.
  5. Ouate de cellulose : Produite à partir de papier journal recyclé, la ouate de cellulose est un matériau d’isolation performant et écologique. Elle peut être pulvérisée ou insufflée dans les murs creux, les rampants de toiture et les sols.
  6. Laine de mouton : Naturellement isolante, la laine de mouton est une option durable pour l’isolation des murs, des planchers et des toitures. Elle régule l’humidité et dispose de propriétés antibactériennes et antifongiques.
  7. Paille : Construire ou rénover avec des ballots de paille (straw bale) est une méthode ancestrale qui revient à la mode grâce à ses avantages environnementaux et économiques. Les ballots de paille offrent une excellente isolation thermique et acoustique et peuvent être utilisés pour les murs porteurs ou non porteurs.
  8. Terre cuite : La terre cuite est un matériau durable et recyclable souvent fabriqué à partir d’argile locale. Elle est disponible sous forme de briques, de blocs ou de tuiles pour l’isolation des murs, des sols et des toitures.
  9. Verre recyclé : Le verre recyclé peut être broyé et utilisé comme granulat pour la fabrication de nouveaux matériaux, tels que les briques de verre ou les dalles de sol. Ces matériaux offrent une isolation thermique satisfaisante et une esthétique unique.

Les systèmes de chauffage, ventilation et climatisation efficients

Le choix de systèmes de chauffage, ventilation et climatisation (HCVC) appropriés joue un rôle capital dans la limitation de l’empreinte carbone des habitations. On observe aujourd’hui une multiplication des pompes à chaleur géothermiques et aérothermiques, des dispositifs capables de puiser les calories présentes dans le sol ou dans l’air extérieur pour chauffer les locaux. Associées à des panneaux photovoltaïques, ces solutions peuvent couvrir jusqu’à 80 % des besoins en électricité spécifiques à ces équipements.

L’utilisation accrue des énergies renouvelables

Les énergies renouvelables constituent un axe prioritaire dans la course à la neutralité carbone. Elles offrent notamment l’opportunité de substituer progressivement les énergies fossiles, fortement émettrices de gaz à effet de serre, par des alternatives propres telles que l’énergie solaire ou éolienne. À titre illustratif, la ville allemande de Fribourg compte parmi les villes pionnières en Europe en matière d’utilisation des énergies renouvelables. Elle tire plus de 75 % de son alimentation électrique de sources renouvelables et ambitionne d’atteindre l’autosuffisance totale avant 2050.

L’analyse du cycle de vie des bâtiments existants

L’analyse du cycle de vie (ACV) consiste à prendre en compte les aspects environnementaux d’un projet de construction ou de rénovation, de l’extraction des matières premières à la fin de vie de l’ouvrage. L’ACV permet de comparer divers scénarios et d’identifier les possibilités d’amélioration en termes de bilan carbone, de consommation d’eau et de production de déchets. Lancée en 2017, la plateforme E+C-, initiée par les pouvoirs publics français, accompagne les professionnels du bâtiment dans la réalisation d’analyses de cycles de vie et les aides à concevoir des bâtiments toujours plus vertueux.

Maintenant que nous avons passé en revue certaines des meilleures pratiques employées en France en matière de rénovation bas carbone des bâtiments, intéressons-nous aux expériences inspirantes conduites à l’étranger. Nous examinerons ensuite la réglementation française encadrant ce domaine, y compris la RE 2020, entrée en vigueur début 2022.

Stéphane Bernier, vice-président de l’association RQE, qui a pour objectif de faciliter l’intégration du développement durable dans le bâtiment et Philippe Benquet, président du groupe Acorus, ETI française pionnière dans l’éco-rénovation en sites occupés.

Lire aussi : Bâtiments bas carbone : un grand pas vers l’éco-construction

Bâtiments rénovés en France : 10 opérations emblématiques de rénovation bas carbone

Il est temps de mettre en lumière quelques projets de rénovation bas carbone accomplis en France, qui serviront d’exemples à suivre et inspireront d’autres initiatives. Voici 10 opérations exceptionnelles :

Tour Montparnasse, Paris

Après une rénovation colossale, la célèbre Tour Montparnasse a subi une métamorphose spectaculaire, devenant ainsi un symbole de la transition écologique dans le paysage urbain parisien. Le chantier comprenait la pose d’une double peau isolante, l’installation de panneaux photovoltaïques, et l’ajout d’équipements de récupération de chaleur. Ces mesures ont permis de réduire les émissions de CO2 de 60 %.

Lycée International de l’Est Parisien, Noisy-le-Grand

Ce lycée flambant neuf est né de la rénovation d’anciens bâtiments industriels. La conception bioclimatique, la végétalisation extensive des toitures, et l’utilisation de matériaux biosourcés ont permis de réduire l’empreinte carbone globale du projet. Le lycée a obtenu le label Bâtiment Durable Occitanie niveau Or.

Palazzo Meridia, Nice

Construit dans les années 1970, ce bâtiment tertiaire a été entièrement réhabilité avec des matériaux respectueux de l’environnement et des technologies innovantes. Grâce à l’installation d’une centrale géothermique et d’une ombrière photovoltaïque, le Palazzo Meridia a vu ses émissions de gaz à effet de serre diminuer de 60 %, tandis que sa consommation énergétique a baissé de 40 %.

Maison Folie Wazemmes, Lille

La rénovation de cette friche industrielle a donné naissance à un espace culturel polyvalent, pensé pour minimiser son impact environnemental. Une grande attention a été portée à l’isolation thermique, à la gestion des eaux pluviales, et à l’utilisation de matériaux locaux et recyclés. Le bâtiment est labellisé BBC Effinergie Rénovation.

Collège Jean Monnet, Antony

Ce collège a bénéficié d’une rénovation globale, avec la mise en place d’une isolation performante, l’installation de panneaux photovoltaïques, et l’utilisation de peintures et enduits écologiques. Ces interventions ont permis de diviser par trois la consommation énergétique du bâtiment.

La Corderie, Roubaix

Cette ancienne usine textile reconvertie en centre d’affaires et de loisirs a adopté une démarche bas carbone rigoureuse, en faisant appel à des matériaux biosourcés et en optimisant les performances énergétiques. La Corderie a été distinguée par le label BBC Effinergie Rénovation.

Le Hangar, Bordeaux

Transformé en espace événementiel et coworking, ce hangar historique a été rénové avec des matériaux écologiques et des solutions innovantes, telles qu’une toiture végétalisée et des modules photovoltaïques intégrés. Le bâtiment est certifié BBC Effinergie Rénovation.

Le Tri Postal, Lille

Ancien centre de tri postal, ce bâtiment a été converti en salle d’exposition et d’événements grâce à une rénovation bas carbone. L’isolation thermique a été renforcée, et des systèmes de récupération de chaleur et de ventilation naturelle ont été installés. La structure en béton brut a été conservée et exposée, mettant en valeur le savoir-faire local et l’histoire du bâtiment. Le Tri Postal est labellisé Bâtiment Basse Consommation (BBC) et Minergie, un standard suisse de performance énergétique.

La Fabrique 21, Saint-Denis

Ce projet de rénovation d’une ancienne manufacture de cigarettes en un espace de travail collaboratif et d’ateliers d’artistes a misé sur l’utilisation de matériaux locaux et recyclés, ainsi que sur la mise en place d’une isolation thermique performante et d’équipements économes en énergie. La Fabrique 21 est certifiée HQE (Haute Qualité Environnementale) et BREEAM (Building Research Establishment Environmental Assessment Method).

Le Pavillon Circulaire, Paris

Conçu comme un manifeste de l’architecture circulaire, ce bâtiment temporaire situé dans le parc de La Villette a été réalisé à partir de matériaux de réemploi et de ressources renouvelables. Sa structure modulaire permettra sa déconstruction et sa reconstruction ultérieure sur un autre site, illustrant ainsi la circularité des processus de conception, de fabrication et de démontage. Le Pavillon Circulaire est labellisé Passivhaus, un standard international de performance énergétique passive.

Ces 10 projets emblématiques montrent la capacité de la France à relever le défi de la rénovation bas carbone des bâtiments, en alliant innovation technique, préservation du patrimoine et engagement environnemental. Ils inspirent et guident les acteurs de la construction vers une transition écologique réussie.

Quel est l’état de la rénovation énergétique des bâtiments en France aujourd’hui ?

Études de cas de projets de rénovation bas carbone à l’international

Les Pays-Bas : pionniers avec la méthode EnergieSprong

Aux Pays-Bas, la démarche EnergieSprong, née en 2012, représente une avancée majeure dans la rénovation énergétique. Cette méthode vise à démocratiser la rénovation Zéro Énergie Garantie, en la rendant plus accessible et souhaitable. L’objectif est d’effectuer des rénovations très performantes, rapidement et à moindre coût, grâce à des solutions industrialisées.

EnergieSprong se concentre sur la rénovation des logements, en particulier les logements sociaux, en utilisant une approche standardisée. Les rénovations comprennent des éléments préfabriqués comme des sur-toitures modulaires avec panneaux photovoltaïques et des façades isolantes, ainsi que des modules énergétiques regroupant les équipements de chauffage, d’eau chaude et de ventilation.

Rénovation de logements sociaux en Suisse

La Confédération Helvétique fait figure de proue en matière de rénovation bas carbone des bâtiments. Depuis plusieurs années déjà, la Suisse investit massivement dans la réhabilitation de son parc immobilier, en particulier dans le secteur social. Grâce à l’usage de matériaux biosourcés, à l’installation de systèmes de chauffage performants et à une isolation thermique renforcée, certains programmes ont permis de diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre des logements concernés.

Projet de rénovation d’une université en Allemagne

En Allemagne, la réglementation EnEV (Energieeinsparverordnung) a fixé des normes strictes pour la rénovation énergétique des bâtiments. Plus rigoureuse que la RE 2020, elle impose des limites plus basses pour la consommation énergétique et encourage l’utilisation de technologies renouvelables.

Illustration de cette dynamique, la rénovation de l’Université de sciences appliquées de Munich. Menée entre 2015 et 2018, cette opération a donné lieu à la création d’un campus quasi neutre en carbone, où chaque bâtiment fonctionne grâce à une combinaison ingénieuse de panneaux solaires, d’éoliennes, de pompes à chaleur et de batteries de stockage.

Rénovation d’immeubles commerciaux au Royaume-Uni

De l’autre côté de la Manche, les autorités encouragent également les promoteurs immobiliers à adopter des pratiques de rénovation plus vertueuses. À Londres, un groupe d’entreprises visionnaires a transformé un gratte-ciel iconique en un modèle de sobriété énergétique, en dotant l’édifice d’une enveloppe isolante ultra-performante, de vitrages intelligents et de technologies numériques de pointe visant à optimiser la consommation d’énergie.

Rénovation de logements en Suède

La Scanie, région frontalière du Danemark, innove en matière de rénovation bas carbone. Son programme phare baptisé “Green SCANierra” entend faire de la province un laboratoire grandeur nature de la transition écologique, en mobilisant les citoyens, les collectivités territoriales et les entrepreneurs du bâtiment. Premiers fruits de cette initiative ambitieuse : la transformation de dizaines de milliers de foyers en bâtiments à énergie positive, connectés et confortables.

À travers ces exemples concrets, force est de constater que la rénovation bas carbone des bâtiments constitue bel et bien une solution d’avenir. Non seulement elle participe activement à la lutte contre le changement climatique, mais elle permet également d’améliorer sensiblement le cadre de vie des occupants, de stimuler l’activité économique locale et de valoriser le patrimoine architectural. Autant d’arguments qui invitent à porter un regard neuf sur les politiques publiques relatives au bâtiment et à intensifier les efforts consentis en faveur de la réhabilitation durable des édifices existants.

Quels sont les défis posés par la décarbonation du secteur des bâtiments en France ? Quelles solutions sont envisagées par les différents acteurs ? Comment se situe la performance énergétique des bâtiments français par rapport à d’autres pays européens?

La réglementation RE 2020 et ses implications pour la rénovation bas carbone des bâtiments en France

Objectifs et exigences de la RE 2020

Depuis le 1er Janvier 2022, la réglementation environnementale RE 2020 a remplacé la RT 2012 en France, avec pour objectif de réduire l’empreinte carbone des bâtiments neufs. Cette réglementation introduit des critères stricts en matière de performance énergétique et d’émissions de gaz à effet de serre (GES), prenant en compte l’ensemble du cycle de vie du bâtiment, de la construction à la démolition.

Deux indicateurs clés sont mis en avant : l’IC Construction (Indicateur Carbone Construction) et l’IC Énergie (Indicateur Carbone Énergie). Ils permettent de calculer respectivement les émissions de GES liées à la construction et à l’exploitation du bâtiment.

Incidences financières et incitations fiscales

La RE 2020 implique des coûts supplémentaires pour les professionnels du bâtiment, qui doivent adapter leurs pratiques et recourir à des matériaux et des équipements plus performants et respectueux de l’environnement. Toutefois, des aides financières et des incitations fiscales sont mises en place pour accompagner la transition écologique, telles que MaPrimeRénov’, le Crédit d’Impôt pour la Transition Énergétique (CITE), l’Éco-prêt à Taux Zéro (Éco-PTZ) et la TVA à taux réduit pour les travaux de rénovation énergétique.

La rénovation énergétique en copropriété : Guide PPPT et aides financières

Impact attendu sur le marché immobilier

La RE 2020 devrait entraîner une hausse des prix des logements neufs, en raison des coûts induits par la réglementation. Néanmoins, cette augmentation devrait être compensée par des économies réalisées sur la facture énergétique des ménages et par la hausse de la valeur des biens immobiliers respectant les nouvelles normes environnementales.

Rénovation énergétique, les ambitions sont-elles réalistes et réalisables ?

Création d’emplois et développement économique local

L’accent mis sur la rénovation bas carbone stimule également l’économie locale et crée des emplois. La demande croissante pour des matériaux durables et des technologies énergétiques renouvelables favorise le développement de nouvelles industries et entreprises. En outre, la nécessité de compétences spécialisées pour la mise en œuvre de ces rénovations contribue à la création d’emplois dans les secteurs de la construction, de l’ingénierie et du design.

Impacts sociaux et sur la qualité de vie

Au-delà des aspects économiques, les rénovations bas carbone ont un impact positif sur la qualité de vie et le bien-être social. Des bâtiments bien isolés et équipés de systèmes de chauffage et de ventilation performants offrent un meilleur confort thermique et une qualité d’air intérieur supérieure. Ces améliorations peuvent avoir des effets bénéfiques sur la santé des occupants, réduisant les risques liés aux courants d’air, à l’humidité et aux moisissures.

La RE 2020 constitue un tournant majeur dans la politique de construction en France, en accord avec les objectifs de réduction des émissions de GES fixés par l’Accord de Paris. Si elle engendre des défis pour les professionnels du bâtiment, elle offre également des perspectives intéressantes en matière d’innovation technologique, de création d’emplois et de valorisation du patrimoine immobilier national.

Rénovation d'un immeuble haussmannien à Paris pour réduire son empreinte carbone
Rénovation d’un immeuble haussmannien à Paris pour réduire son empreinte carbone

Sources et références

Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires – Rénovation énergétique :

Cette source décrit des initiatives comme EnergieSprong, visant la rénovation zéro énergie, et le plan France Relance avec 500 millions d’euros pour la rénovation thermique des logements sociaux. Elle aborde également des dispositifs législatifs comme la loi climat et résilience, qui impose un diagnostic de performance énergétique et un plan de travaux pour les copropriétés. Lien

Ministère de la Transition Écologique – Énergie dans les bâtiments :

Cette page du ministère fournit des informations sur l’assistance financière pour les rénovations et l’utilisation de matériaux et d’équipements performants. Elle met en lumière l’importance de la recherche pour améliorer la performance des matériaux et des systèmes de construction. Lien

Vie-publique.fr – La rénovation énergétique des bâtiments :

Cet article explique l’importance de la rénovation énergétique des bâtiments dans la lutte contre le changement climatique, en se focalisant sur la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) de la France et les objectifs de neutralité carbone pour 2050. Lien

Bpifrance – Neutralité carbone dans le bâtiment :

Cette source aborde les défis de la massification de la rénovation, estimant nécessaire de réaliser de 500 à 700 000 rénovations par an. Elle souligne l’importance d’utiliser des matériaux et des techniques adaptés, ainsi que la nécessité de financement pour soutenir la transition énergétique du secteur du bâtiment. Lien

Cerema – Évaluation de l’impact carbone dans les projets de rénovation des bâtiments :

Cette étude offre un état des lieux des méthodes d’évaluation de l’impact carbone dans les projets de rénovation en France, soulignant la nécessité d’ancrer les bâtiments dans leur territoire et d’utiliser des matériaux locaux. Elle discute également des divers outils et méthodes disponibles pour l’évaluation de l’impact carbone. Lien

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