L’isolation thermique des bâtiments : guide complet

Pierre Chatelot

Dans un monde où le réchauffement climatique n’est plus une hypothèse mais une réalité tangible, chaque action compte. Parmi elles, l’isolation thermique des bâtiments se dresse comme une forteresse contre les pertes d’énergie.

Saviez-vous que le secteur du bâtiment représente environ 40% de la consommation énergétique mondiale et contribue à hauteur de 33% aux émissions de gaz à effet de serre ? Ces chiffres, issus de rapports internationaux sur l’énergie, soulignent l’urgence d’agir.

Une isolation efficace peut réduire significativement ces émissions en minimisant les besoins en chauffage et en climatisation, véritables gouffres énergétiques et financiers dans les habitats mal isolés.

Qu’est-ce que l’isolation thermique ?

L’isolation thermique de l’habitat : des bénéfices tangibles pour tous

Réduction des factures d’énergie

Le premier bénéficiaire d’une isolation optimisée est le portefeuille du propriétaire. En effet, un logement bien isolé nécessite moins d’énergie pour le chauffage en hiver et la climatisation en été.

L’ADEME (Agence de la Transition Écologique) estime qu’une isolation des combles peut entraîner une économie allant jusqu’à 30% sur la facture de chauffage. C’est dire l’impact d’une telle mesure sur votre budget annuel !

Confort accru à l’intérieur des foyers

Mais l’économie n’est pas le seul atout. Le confort thermique qu’apporte une bonne isolation transforme l’habitat.

Finies les sensations de parois froides en hiver ou de chaleur étouffante en été. Votre maison devient un cocon, stable et accueillant, peu importe les caprices du climat extérieur.

Un impact environnemental significatif

Sur le plan environnemental, l’impact est tout aussi remarquable. Réduire la consommation énergétique d’un logement, c’est participer activement à la diminution des émissions de CO2.

En choisissant des matériaux isolants écologiques, comme la ouate de cellulose ou la laine de mouton, vous doublez l’effet positif en soutenant une économie circulaire et responsable.

Cet article vous invite à explorer les profondeurs de l’isolation : de ses principes fondamentaux aux innovations les plus récentes, en passant par les matériaux et les techniques qui dessinent l’avenir d’un habitat durable. Car comprendre, c’est déjà agir.

Bienvenue dans le guide ultime de l’isolation, première étape vers une maison économe en énergie et un monde plus vert.

Lire aussi : EnergieSprong, transformer l’habitat avec la rénovation énergétique zéro carbone.

Chantier d'isolation thermique d'une maison
Chantier d’isolation thermique

Comprendre l’isolation: les fondamentaux

Isolation thermique et phonique: qu’est-ce que c’est?

L’isolation thermique est la barrière qui garde la chaleur à l’intérieur en hiver et à l’extérieur en été. Imaginez votre maison enveloppée dans une couverture thermique; c’est exactement ce que fait l’isolation. Elle est mesurée grâce à deux termes clés :

  • La conductivité thermique (λ) indique la quantité de chaleur qui traverse un matériau. Plus ce chiffre est bas, mieux c’est. Par exemple, le polystyrène expansé, un isolant commun, a une conductivité thermique d’environ 0.032 à 0.038 W/(m·K), signifiant qu’il laisse passer très peu de chaleur.
  • La résistance thermique (R), d’autre part, mesure l’efficacité d’un matériau à résister au passage de la chaleur. Plus ce chiffre est élevé, plus l’isolation est efficace. Une résistance R de 4 m²K/W indique une isolation performante pour des climats tempérés.

L’isolation phonique, elle, vise à réduire les bruits venant de l’extérieur ou d’une pièce à l’autre, essentielle pour le confort acoustique. Les matériaux avec une bonne masse volumique, comme le béton, sont souvent de bons isolants phoniques.

Ponts thermiques: les fissures dans l’armure

Les ponts thermiques sont des zones où la barrière isolante est affaiblie, permettant à la chaleur de s’échapper facilement.

Ces « fuites » se trouvent souvent où les isolants sont interrompus, comme aux jonctions des murs et des fenêtres. Leur traitement est crucial pour l’efficacité énergétique d’un bâtiment.

Qu’est-ce qu’un pont thermique et comment le traiter ?

Isolation selon les zones climatiques et les types de bâtiments

L’isolation n’est pas une solution unique. Les zones climatiques jouent un rôle majeur dans les décisions d’isolation.

Par exemple, une maison dans les Alpes aura besoin d’une isolation plus robuste que celle sur la côte méditerranéenne.

Les bâtiments anciens demandent une attention particulière pour préserver leur intégrité tout en améliorant leur isolation, souvent par l’intérieur pour ne pas altérer leur apparence extérieure.

Exemples concrets

  • En zone montagneuse, une isolation renforcée des combles et des murs est primordiale, avec des résistances thermiques visant R > 6 m²K/W pour les combles.
  • Pour un appartement en ville, l’isolation phonique devient aussi cruciale que l’isolation thermique, surtout dans les zones bruyantes.

Types d’isolation thermique : un guide pour choisir judicieusement

Isolation extérieure (ITE)

Avantages:

  • Réduit significativement les ponts thermiques.
  • Améliore l’inertie thermique du bâtiment.
  • Permet de rénover l’aspect extérieur du bâtiment.

Inconvénients:

  • Coût généralement plus élevé que l’isolation intérieure.
  • Nécessite souvent une autorisation urbaine en raison des modifications de l’aspect extérieur.

Applications spécifiques: L’isolation par l’extérieur (ITE) est idéale pour les rénovations lourdes où l’amélioration de l’aspect extérieur est souhaitée. Très efficace pour les bâtiments anciens nécessitant une réduction des ponts thermiques.

Isolation intérieure

Avantages:

  • Moins coûteuse que l’ITE.
  • Pas d’impact sur l’aspect extérieur du bâtiment.
  • Permet une mise en œuvre pièce par pièce.

Inconvénients:

  • Réduction de l’espace intérieur.
  • Risque d’apparition de ponts thermiques.

Applications spécifiques: Convient particulièrement bien aux projets où l’aspect extérieur ne doit pas être modifié ou pour les appartements en copropriété où l’ITE n’est pas une option.

Isolation des combles

Avantages:

  • Rapport coût/bénéfice très avantageux.
  • Réduction significative des pertes de chaleur en hiver.

Inconvénients:

  • Accès et aménagement des combles peut être complexe.
  • Nécessite une attention particulière à la ventilation pour éviter la condensation.

Applications spécifiques: Essentielle pour tout type de bâtiment, car les combles sont souvent la source principale de déperdition thermique.

Isolation des sols

Avantages:

  • Améliore le confort de marche.
  • Réduit les pertes de chaleur par le sol, particulièrement dans les maisons sans sous-sol.

Inconvénients:

  • Peut nécessiter de rehausser les niveaux de plancher.
  • Intervention plus lourde en termes de travaux.

Applications spécifiques: Recommandée pour les rez-de-chaussée sur vide sanitaire ou directement sur terre-plein. Très utile dans les régions froides.

Comparaison pour éclairer votre choix

Lors du choix du type d’isolation, plusieurs facteurs doivent être considérés : le coût, l’impact esthétique, la perte d’espace potentiel, et surtout, les spécificités de votre bâtiment.

Si votre objectif est de maximiser l’efficacité énergétique avec une rénovation complète, l’ITE pourrait être la voie à suivre.

Pour des interventions plus localisées ou des budgets plus serrés, l’isolation intérieure et des combles offre une alternative valable.

Enfin, ne sous-estimez jamais l’importance de l’isolation des sols, surtout dans les maisons anciennes où cette zone est souvent négligée.

Chaque projet étant unique, la consultation d’un professionnel reste la meilleure façon de déterminer le type d’isolation le plus adapté à vos besoins et à votre bâtiment.

3 erreurs à éviter pour vos travaux d’isolation et de chauffage

Matériaux d’isolation: traditionnels vs écologiques

L’isolation est un pilier de l’efficacité énergétique des bâtiments. Les matériaux choisis jouent un rôle crucial non seulement en termes d’efficacité mais aussi de coût et d’impact environnemental.

Matériaux isolants traditionnels

Laine de verre et laine de roche

  • Propriétés: Excellentes capacités d’isolation thermique et acoustique, résistance au feu.
  • Coûts: Relativement bon marché et largement disponibles.
  • Impact environnemental: Énergie intensive à produire, mais certains produits contiennent des matériaux recyclés.

Polystyrène expansé (EPS) et polystyrène extrudé (XPS)

  • Propriétés: Légers, faciles à installer, résistants à l’humidité.
  • Coûts: Modérés. L’EPS est généralement moins cher que l’XPS.
  • Impact environnemental: Dérivés du pétrole, peu biodégradables, recyclage complexe.

Matériaux isolants écologiques

Laine de mouton, ouate de cellulose, fibre de bois

  • Propriétés: Bonnes performances thermiques et phoniques, régulation naturelle de l’humidité, non toxiques.
  • Coûts: Plus élevés que les matériaux traditionnels, mais compensés par une meilleure durabilité et un impact environnemental réduit.
  • Impact environnemental: Faible empreinte carbone, souvent produits à partir de ressources renouvelables et/ou recyclées.

Lire aussi : Isolation par fibre de bois, un matériaux écologique très performant

Matériaux innovants

Aérogels

  • Propriétés: Extrêmement légers, une des meilleures performances d’isolation thermique par unité d’épaisseur.
  • Coûts: Actuellement élevés, limitant leur usage à des applications spécifiques.
  • Potentiel: En développement pour devenir plus abordables, pourraient révolutionner l’isolation dans les rénovations nécessitant une faible épaisseur.

Panneaux isolants sous vide (VIP)

  • Propriétés: Excellente performance thermique dans des épaisseurs très minces.
  • Coûts: Élevés, mais efficaces pour les espaces où l’épaisseur de l’isolation est limitée.
  • Potentiel: Amélioration et réduction des coûts avec la technologie évolutive.

Choix et application

Le choix du matériau d’isolation doit être guidé par une évaluation des besoins spécifiques du bâtiment, des conditions climatiques, et de l’impact environnemental désiré.

Tandis que les matériaux traditionnels continuent de dominer le marché grâce à leur coût et leur disponibilité, l’intérêt croissant pour les matériaux écologiques reflète une prise de conscience plus large des enjeux environnementaux.

Les matériaux innovants, bien que coûteux, offrent des solutions prometteuses pour des cas spécifiques où les performances d’isolation doivent être maximisées sans compromettre l’espace.

Avec les avancées technologiques, il est probable que nous verrons une baisse des coûts et une adoption plus large de ces solutions innovantes.

L’efficacité énergétique de demain se construit avec les matériaux d’aujourd’hui. En choisissant judicieusement, nous pouvons tous contribuer à un avenir plus durable.

Audit énergétique : la première étape vers une isolation efficace

L’audit énergétique, ou diagnostic de performance énergétique (DPE), est un examen approfondi de la consommation énergétique d’un bâtiment. Il joue un rôle pivot dans l’identification des meilleures stratégies d’isolation.

L’importance cruciale du DPE

Un Bilan énergétique complet

Le DPE fournit une carte d’identité énergétique du logement. En analysant à la fois les aspects thermiques et les systèmes de chauffage, de ventilation, et de climatisation, le DPE révèle les forces et les faiblesses de votre habitation en matière d’efficacité énergétique.

Étiquettes énergétiques : de A à G

Ce diagnostic classe les bâtiments sur une échelle de A (très efficace) à G (très inefficace), offrant ainsi une vision claire du potentiel d’économie d’énergie. Un bâtiment classé G peut consommer plus de quatre fois l’énergie d’un bâtiment classé A.

Comment l’audit oriente les choix d’isolation

Identifier les zones critiques

L’audit énergétique met en lumière les déperditions thermiques principales – souvent les combles, les murs, et les fenêtres. Ces informations sont cruciales pour prioriser les travaux d’isolation.

Optimisation des investissements

En sachant où le bâtiment perd de l’énergie, les propriétaires peuvent investir intelligemment dans l’isolation, ciblant les interventions qui offriront le meilleur retour sur investissement.

Par exemple, isoler des combles non aménagés peut se révéler plus rentable et avoir un impact immédiat sur les factures de chauffage.

Une vision à long terme

L’audit peut également recommander des solutions d’isolation qui anticipent les évolutions réglementaires et technologiques. En choisissant des matériaux et des techniques d’isolation modernes, les propriétaires peuvent non seulement répondre aux normes actuelles mais aussi se préparer aux exigences futures.

Un audit énergétique est la première étape incontournable pour quiconque souhaite améliorer l’efficacité énergétique de son habitation. Il offre un guide précis pour une isolation efficace, durable, et économiquement viable.

En suivant ses recommandations, les propriétaires peuvent transformer leur bâtiment en un modèle d’efficacité énergétique, bénéficiant à la fois à leur portefeuille et à la planète.

Gestion de l’humidité et perméabilité à la vapeur

La gestion de l’humidité et la perméabilité à la vapeur sont cruciales pour assurer une isolation saine et durable. Comprenons pourquoi et comment optimiser ces aspects dans les bâtiments.

L’importance de la perméabilité

Qu’est-ce que la Perméabilité à la Vapeur ?

La perméabilité à la vapeur mesure la capacité d’un matériau à laisser passer la vapeur d’eau.

Elle est essentielle pour prévenir l’accumulation d’humidité dans les murs, qui peut mener à la moisissure, à la détérioration des matériaux et à une qualité d’air intérieur médiocre.

Pourquoi est-ce Important ?

Un bon équilibre dans la perméabilité à la vapeur des matériaux d’isolation permet à l’habitat de « respirer », évacuant l’excès d’humidité tout en conservant la chaleur.

Ce principe est particulièrement crucial dans les climats variables où les différences de température entre les saisons entraînent des cycles de condensation et d’évaporation fréquents.

Solutions pour une isolation saine

Choix des Matériaux

Optez pour des matériaux ayant des propriétés de perméabilité adaptées à votre climat et à la configuration spécifique de votre bâtiment. Par exemple, les matériaux isolants en fibre de bois ont une excellente capacité à réguler l’humidité, tout en offrant une bonne isolation thermique.

Ventilation adaptée

Une ventilation efficace est primordiale pour compléter l’isolation et la perméabilité à la vapeur. Les systèmes de ventilation mécanique contrôlée (VMC) sont une solution optimale pour renouveler l’air intérieur, évacuer l’excès d’humidité et fournir un environnement sain.

Barrières et membranes spécifiques

L’utilisation de membranes et de barrières spécifiques à la vapeur peut aider à contrôler le passage de l’humidité. Par exemple, une membrane frein-vapeur installée du côté chaud de l’isolation peut empêcher l’humidité intérieure de pénétrer dans l’isolant, tout en permettant à l’humidité de s’échapper.

La gestion de l’humidité et la perméabilité à la vapeur sont des aspects techniques mais essentiels de la conception et de la rénovation des bâtiments.

En choisissant les bons matériaux et en mettant en place une ventilation appropriée, il est possible de créer des espaces de vie plus confortables, plus sains et plus économes en énergie.

Quelle épaisseur d’isolant pour les murs ? le toit ? le sol ?

Mise en oeuvre de l’isolation

La mise en œuvre réussie de l’isolation nécessite une planification minutieuse, le choix judicieux de professionnels et une maintenance appropriée. Voici les étapes clés et les considérations à prendre en compte.

Étapes clés pour une isolation efficace

  1. Audit énergétique initial
    • Avant toute intervention, réaliser un audit énergétique pour identifier les besoins spécifiques du bâtiment en termes d’isolation. Cela permet de cibler précisément les zones à isoler et de choisir les matériaux les plus adaptés.
  2. Choix du professionnel
    • Sélectionnez des professionnels certifiés RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) pour assurer la qualité des travaux. Cette certification garantit que le prestataire a été formé aux meilleures pratiques d’efficacité énergétique et permet de bénéficier d’aides financières.
  3. Préparation du site
    • La préparation inclut la protection des zones non concernées par les travaux et la mise en place de l’accès nécessaire pour les travaux d’isolation. Par exemple, pour l’isolation des combles, assurez-vous que l’accès soit sécurisé et que l’espace soit dégagé pour faciliter l’installation.
  4. Installation et contrôle
    • L’installation doit respecter les spécifications techniques des matériaux utilisés. Après l’installation, un contrôle qualité doit être effectué pour s’assurer de l’absence de ponts thermiques et de la continuité de l’isolation.
  5. Entretien
    • Bien que l’isolation nécessite généralement peu d’entretien, une vérification périodique peut aider à identifier et à corriger tout problème potentiel, comme des infiltrations d’eau ou des dommages aux matériaux isolants.

Considérations importantes

  • Respect des normes en vigueur
    • Il est crucial de s’assurer que tous les travaux respectent les réglementations locales en matière d’isolation et d’efficacité énergétique. Cela comprend les normes thermiques en vigueur et les éventuelles contraintes urbanistiques pour l’isolation extérieure.
  • Choix des matériaux
    • Les matériaux d’isolation doivent être choisis non seulement en fonction de leur performance thermique mais aussi de leur impact sur la qualité de l’air intérieur et leur durabilité.
  • Ventilation
    • Un système de ventilation adéquat est essentiel pour prévenir l’accumulation d’humidité et garantir une qualité d’air intérieure saine, particulièrement après l’amélioration de l’étanchéité du bâtiment grâce à l’isolation.

Normes et réglementations en isolation

La réglementation thermique et les certifications jouent un rôle clé dans l’orientation des pratiques d’isolation vers des standards plus élevés d’efficacité énergétique et de durabilité.

La réglementation thermique (RT)

RT 2020, RT 2025, et RT 2028

  • Ces normes, prévues pour progresser tous les cinq ans, visent à réduire la consommation énergétique des bâtiments neufs et à promouvoir les bâtiments à énergie positive (BEPOS), qui produisent plus d’énergie qu’ils n’en consomment.
  • L’impact direct est une exigence accrue pour l’isolation des murs, toits, sols, et fenêtres, ainsi qu’une attention particulière à l’étanchéité à l’air.

Les bâtiments passifs

  • Les bâtiments passifs vont au-delà des exigences de la RT2020, visant une consommation énergétique quasi nulle pour le chauffage et la climatisation. Cela nécessite une isolation et une étanchéité à l’air exceptionnelles, combinées à une utilisation optimisée de la lumière naturelle et de la ventilation.
  • L’impact de ces standards sur la qualité de l’isolation est considérable, poussant l’industrie vers des innovations et des améliorations continues des matériaux et des techniques d’isolation.

Certifications et labels

Reconnu Garant de l’Environnement (RGE)

  • La certification RGE est une exigence pour les entreprises réalisant des travaux d’efficacité énergétique pour que leurs clients puissent bénéficier d’aides financières (comme MaPrimeRénov’). Cela assure que les travaux d’isolation respectent des normes de qualité et contribuent effectivement à l’amélioration de l’efficacité énergétique.

Impact sur la qualité de l’isolation

  • L’adoption de ces normes et réglementations entraîne une amélioration significative de la qualité de l’isolation dans les bâtiments neufs et rénovés. Non seulement ces standards contribuent à réduire les émissions de CO2, mais ils améliorent également le confort des occupants et réduisent les factures énergétiques.
  • Les matériaux innovants et les techniques d’isolation avancées deviennent de plus en plus la norme, poussés par ces exigences réglementaires et les avantages qu’ils apportent à long terme.

Aides financières et accompagnement

Pour soutenir les projets de rénovation énergétique et encourager une meilleure isolation des logements, plusieurs aides financières sont disponibles en France, dont MaPrimeRénov’ est l’une des principales.

MaPrimeRénov’

MaPrimeRénov’ est accessible à tous les propriétaires, occupants ou bailleurs, avec une attention particulière portée aux logements achevés depuis plus de 15 ans.

Elle est conçue pour financer une variété de travaux d’isolation ainsi que l’installation de systèmes de chauffage plus écologiques et de production d’eau chaude sanitaire décarbonée.

Le montant de cette aide est modulé selon les revenus du foyer et la nature des travaux, incitant fortement à des rénovations qui améliorent significativement la performance énergétique du logement.

En 2024, MaPrimeRénov’ évolue avec deux parcours principaux, MaPrimeRénov’ classique et MaPrimeRénov’ Parcours accompagné, pour mieux s’adapter aux besoins des ménages et aux enjeux de la transition écologique.

Pour les projets ambitieux, le « Parcours accompagné » propose un accompagnement par un tiers de confiance indépendant et agréé par l’État, favorisant les rénovations d’envergure qui visent un gain d’au moins deux classes énergétiques​​.

Critères d’éligibilité et montants

Les critères d’éligibilité soulignent que le logement doit être la résidence principale du demandeur et achevé depuis plus de 15 ans. Les travaux doivent être réalisés par une entreprise reconnue garante de l’environnement (RGE) et, dans certains cas, peuvent nécessiter un engagement de location pour une durée minimale post-rénovation​​.

Les montants des aides varient selon le type de travaux et le profil de revenu des ménages, avec une prise en charge pouvant atteindre jusqu’à 90% du coût des travaux pour les ménages très modestes.

Par exemple, l’isolation des rampants de toiture et des plafonds de combles peut bénéficier d’un soutien de 15 €/m², tandis que l’isolation thermique des fenêtres peut être subventionnée à hauteur de 40 € par équipement.

Les travaux de chauffage et de production d’eau chaude bénéficient également d’une aide substantielle, par exemple, l’installation de pompes à chaleur air/eau et géothermiques peut être aidée de 1 000 € à 2 000 € pour les ménages aux revenus modestes et intermédiaires.

Cumul des Aides

MaPrimeRénov’ peut se cumuler avec d’autres aides comme les certificats d’économie d’énergie (CEE), l’éco-prêt à taux zéro, les aides des collectivités locales, et la TVA à taux réduit à 5,5% pour les travaux de rénovation énergétique, augmentant ainsi l’accessibilité financière des projets d’isolation​.

Pour maximiser les bénéfices de ces dispositifs d’aide, il est recommandé de consulter un conseiller France Rénov’ ou un accompagnateur Rénov’ qui peut guider à travers les démarches administratives et techniques nécessaires pour bénéficier de l’aide la plus adaptée à votre projet​.

Isolation et rénovation énergétique globale

La réussite d’un projet global de rénovation énergétique repose sur une approche holistique, où l’isolation joue un rôle central. L’objectif est de créer un bâtiment performant énergétiquement, confortable toute l’année, et respectueux de l’environnement.

Intégration de l’isolation dans la rénovation énergétique

Planification et diagnostic

  • Tout commence par un diagnostic énergétique approfondi, identifiant les faiblesses thermiques du bâtiment. Ce diagnostic aidera à prioriser les interventions.

Isolation performante

  • L’isolation des murs, toits, planchers, et fenêtres doit être optimisée pour réduire les déperditions de chaleur en hiver et prévenir les surchauffes en été. L’utilisation de matériaux à haute performance énergétique est recommandée.

Ventilation contrôlée

  • Une bonne isolation nécessite une ventilation efficace pour maintenir une qualité d’air intérieure saine et éviter les problèmes d’humidité. La Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC), notamment les systèmes double flux avec récupération de chaleur, est une solution efficace.

Synergie avec le chauffage, la ventilation, et l’installation solaire

Chauffage éco-efficace

  • Le système de chauffage doit être choisi pour compléter l’isolation. Les pompes à chaleur (air/eau, géothermiques), les chaudières à condensation, ou les systèmes solaires combinés sont des options performantes, réduisant la dépendance aux énergies fossiles.

Ventilation optimisée

  • La synergie entre l’isolation et la ventilation assure une efficacité maximale. Dans les bâtiments bien isolés, la ventilation contrôlée est essentielle pour éviter la surventilation qui peut entraîner des pertes énergétiques inutiles.

Solaire thermique et photovoltaïque

  • L’intégration de panneaux solaires thermiques pour la production d’eau chaude ou de panneaux photovoltaïques pour la production d’électricité peut significativement réduire les besoins énergétiques d’un bâtiment. L’isolation efficace réduit la demande énergétique globale, rendant ces systèmes solaires encore plus bénéfiques.

La rénovation énergétique globale, centrée autour d’une isolation performante, crée des bâtiments plus confortables, plus économiques à chauffer ou à refroidir, et moins impactants pour l’environnement.

En envisageant l’isolation, le chauffage, la ventilation, et le solaire comme un système intégré, il est possible d’atteindre des niveaux d’efficacité énergétique et de confort inégalés.

Planifiez votre audit énergétique

Maintenant que vous êtes armé de connaissances, le moment est venu d’agir. Planifiez votre audit énergétique sans tarder. C’est une démarche essentielle qui dessinera la feuille de route de votre projet de rénovation.

Choisissez des matériaux innovants et écologiques pour votre isolation, en prenant soin de considérer leur performance, leur durabilité, et leur impact environnemental. Et n’oubliez pas de profiter des aides financières disponibles pour alléger le coût de vos travaux.

Sources et références

Comment bien isoler sa maison ?

Ce guide de l’ADEME couvre divers aspects, notamment l’isolation par l’extérieur et par l’intérieur, les avantages et inconvénients de chaque méthode, ainsi que des conseils sur l’isolation des planchers bas et des fenêtres. Il souligne l’importance d’une bonne isolation pour réduire les pertes de chaleur, améliorer le confort et limiter les émissions de gaz à effet de serre. Lien

Interdiction à la location des logements avec une forte consommation d’énergie

Depuis le 1er janvier 2023, les logements considérés comme des « passoires thermiques », ceux ayant une consommation énergétique supérieure à 450 kWh/m2, sont interdits à la location. Cette mesure vise à protéger les locataires contre les hautes factures énergétiques et encourager les propriétaires à rénover leurs biens pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. La loi Climat et résilience prévoit d’étendre cette interdiction à tous les logements mal isolés d’ici 2028. Lien

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